L’objectif du schéma départemental est de prévoir les travaux nécessaires pour assurer l’alimentation en eau potable à tous les abonnés en toutes circonstances à moyen terme. Son actualisation régulière est nécessaire pour l’adapter notamment à l’évolution des besoins de chaque territoire (de -5 % à + 11% entre 2004 et 2014 suivant les secteurs))
Cette planification se fait en 3 étapes :
Définition des besoins futurs en eau potable
La détermination des besoins à l’horizon 2030 s’appuie sur les tendances d’évolution des besoins connus en 2014. Les hypothèses d’évolution sont les
suivantes :
Le résultat de la combinaison de ces hypothèses aboutit à la prévision d’une augmentation des besoins en eau potable de 11% d’ici 2030, soit 7 000 000 m3.
Ressource en eau disponible
Le potentiel de production en année moyenne est calculé par usine, à partir des autorisations de prélèvements auxquelles on applique les pertes d’eau nécessaires au traitement. En année sèche, les potentiels baissent et on prend les valeurs historiquement constatées.
Bilan ressources/besoins
Un bilan entre ces deux valeurs est effectué à deux échelles : annuelle (année normale et année sèche) et le jour de pointe de consommation.
Si l’on ne constate aucune tension en année normale, il en est tout autre pour les années sèches :
La situation va donc se tendre progressivement et une gestion fine et concertée de la ressource en eau devient impérative.
Les ressources existantes sont aujourd’hui fortement sollicitées en période sèche et la marge est très faible. L’Aqueduc Vilaine Atlantique (AVA), dont la troisième tranche est en cours d’étude, apportera un volume supplémentaire potentiel du même ordre que l’augmentation des besoins estimée.
Les nouveaux travaux proposés concernent surtout des améliorations d’usines existantes (environ 2/3 des dépenses) et des compléments d’interconnexion, l’architecture principale étant déjà en place.
Le montant total des travaux envisagés s’élève à 67M€ dont 43M€ sont déjà lancés.
Lors du premier schéma, le SMG Eau 35 n’apportait qu’environ 40% des montants, le reste étant subventionné par l’agence de l’eau, le département voire la région.
Depuis 2010, sauf quelques aides ponctuelles de l’Agence de l’eau, l’ensemble des travaux de sécurisation sont autofinancés par le fonds de concours prélevé auprès de chaque brétillien.
Le financement des travaux du schéma (67M€), moyennant des emprunts pour les dépenses supérieures à 1M€, devrait être assuré par le montant actuel de 0,17€/m³.
Toutefois, des inconnues invitent à la prudence : la réhabilitation des usines coûte souvent plus cher et le montant n’intègre pas une nouvelle ressource à trouver pour le SMP du Pays de Saint-Malo. Il faudra alors augmenter les 17cts mais de façon modérée (1 à 2cts)