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Préservation de la ressource eau potable : les paiements pour services environnementaux (PSE) bien engagés.

 

2/3 des agriculteurs éligibles au dispositif se sont engagés dans cette démarche, ou encore 2/3 des surfaces incluses dans les aires d’alimentation des captages souterrains prioritaires d’Ille-et-Vilaine.

 

Les paiements pour services environnementaux (PSE), qu’est-ce donc ?

Un PSE consiste à rémunérer une personne pour la mise en place d’actions qui contribuent à préserver ou améliorer des écosystèmes, dont la société tire des bénéfices (préservation de la qualité de l’eau, stockage de carbone, protection du paysage et de la biodiversité…).

 

Où et pour quel objectif ?

Les PSE, sous maîtrise d’ouvrage du SMG Eau 35, sont mis en place sur les aires d’alimentation des captages souterrains prioritaires d’Ille-et-Vilaine.

L’objectif est de préserver la ressource en eau vis à vis des nitrates.

 

Quel service rendu pour quelle rémunération ?

Montant rémunéré = base fixe x (60% x note indicateur reliquat d’azote + 40% x note indicateur couverture de sol)

L’indicateur de reliquat azoté s’appelle le reliquat de début de drainage (RDD). Il permet d’estimer la quantité de nitrates présents dans les sols avant la recharge de la nappe souterraine. Ce reliquat correspond à la quantité de nitrate potentiellement lessivable en période hivernale. Il se détermine par une analyse de terre au début de l’automne.
Concrètement, moins il y a d’azote dans la terre, plus la note attribuée sera importante et donc plus importante sera cette part de la rémunération. Ici, cette dernière s’appuie sur le résultat et non les moyens mis en oeuvre.

L’indicateur de couverture de sol vise à promouvoir les couverts ayant un piégeage d’azote optimal avant la période de drainage et au delà des contraintes réglementaire de la Directive Nitrate. Sa mise en oeuvre est très simple : la note est maximale si le sol est couvert 365 jours par an, limitant ainsi le lessivage, elle est de zéro autrement. Ici, la rémunération s’appuie sur les moyens mis en oeuvre.

Un plafond maximal a été fixé à 12 000 €/an/exploitation.

Pour une cohérence de la démarche, les PSE s’applique à l’échelle de l’exploitation et non pas seulement sur les parcelles incluse dans une aire d’alimentation de captage prioritaire. Les PSE seront effectifs à partir de la campagne culturale 2021-2022.

Quel est l’implication des agriculteurs dans cette démarche ?

2/3 des agriculteurs éligibles à ce dispositif se sont engagés, ce qui représente 23 agriculteurs sur les 5 captages souterrains prioritaires.

Ce sont donc 2/3 des surfaces incluses dans une aires d’alimentation de captage souterrain prioritaire qui sont engagées dans ce dispositif, soit 340 ha. Au total, du fait l’application à l’échelle des exploitations, ce sont 2 360 ha qui sont engagés en PSE.

Les agriculteurs s’engagent et sont rémunérés sur une période de 5 ans.

Quel est le coût de ce dispositif ?

Sur 5 ans, l’enveloppe globale est de 1 015 00 €.

Les financeurs sont l’Agence de l’Eau Loire Bretagne (975 00 €) et le SMG Eau 35 (105 000 €).